Comprendre

L’allongement de la durée d’usage des objets : les enjeux, votre rôle, les gains pour votre territoire.

L'allongement de la durée d'usage des objets

L’allongement de la durée d’usage des objets est un des piliers de l’économie circulaire : il limite le renouvellement des équipements via le réemploi, la réutilisation, la réparation, diminue de fait la quantité des biens produits et contribue ainsi à la préservation des ressources et à la réduction des déchets. Il constitue à ce titre un levier d’action fort pour engager votre territoire dans la transition écologique.

l'économie circulaire

En tant que collectivité, votre rôle est déterminant auprès :

  • de vos usagers et des associations pour relayer les messages sur l’entretien des équipements, la réparation, l’achat d’occasion, le don, la revente et les décliner localement à travers des actions concrètes,
  • des entreprises et artisans commerçants de votre territoire pour accompagner localement l’économie de l’allongement de la durée d’usage (réparation, réutilisation, réemploi) et encourager les fabricants à s’engager dans des démarches d’écoconception,
  • de vos services internes et des établissements dont vous avez la responsabilité pour allonger la durée d’usage de leurs équipements et adopter une politique d’achats responsables par exemple de matériel de seconde main ou en exigeant le réemploi de matériaux dans vos cahiers des charges de commande publique.

en tant que collectivité, votre rôle est déterminant

Les gains pour votre territoire sont multiples :

  • des gains environnementaux :
    • en réparant un téléviseur 40-49’ qui tombe en panne à demi-vie, les gains sont de 89 kg CO2-eq soit l’équivalent de 350 km en voiture,
    • si tout le parc des lave-linges, lave-vaisselles et sèche-linges en France était allongé d’une durée de vie d’une année, les gains seraient de 860 000 t CO2-eq soit l’équivalent de l’impact énergétique de 1,6 million de ménages pendant un an,
  • des gains économiques : allonger la durée de vie d’un bien plutôt que de le jeter est de plus en plus ancré dans les habitudes des ménages notamment par souci d’économie, ce qui se traduit par une hausse du nombre des acteurs de la seconde vie des produits et donc de l’offre :  
    • pour le secteur de l’Économie sociale et solidaire (ESS) en 2017 : 370 M€ de chiffre d’affaires (+28 % par rapport à 2014), 209 000 tonnes de biens vendus ou donnés (+14 % par rapport à 2014) et plus de 21 000 ETP (équivalent temps plein),
    • pour les acteurs de l’économie conventionnelle (sites internet, dépôts-ventes, revendeurs et brocanteurs, intermédiaires et reconditionneurs) en 2017 : 1 170 M€ de chiffre d’affaires (+49 % par rapport à 2014), 802 000 tonnes de bien vendus (+38 % par rapport à 2014)  et 12 600 ETP,
    • pour la réparation en 2018 : 126 000 entreprises, 26 milliards € de chiffre d’affaires et 226 500 emplois dont 67% de salariés,
  • des gains sociaux avec :
    • le développement du lien social de proximité et d’activités locales : des ateliers d’autoréparation, des ressourceries/recycleries, des associations pour le partage et le don, des « matériauthèques », des déchèteries professionnelles intégrant des espaces dédiés au réemploi…
    • le développement d’une économie sociale et solidaire en faveur de l’insertion et de l’égalité sociale.